32 min

Les faiseurs de tendances D'innombrables voyages

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Rencontrez deux immigrants qui ont changé la donne dans le monde de la cuisine et du cinéma : le très populaire chef Nantha Kumar, qui est né en Malaisie et a introduit les saveurs de la cuisine de rue Nonya à Montréal, et le regretté Jacques Bobet, producteur de films et pionnier de l’Office national du film du Canada.

Dans cet épisode, l’animatrice Kim Thuy, autrice de livres de cuisine et ancienne restauratrice, s’entretient avec Nantha Kumar de la Centrale Culinaire de Montréal. Nantha a commencé sa carrière en tant que journaliste. Il est arrivé au Canada au début de la vingtaine et s’est inscrit à l’école de journalisme de l’Université Concordia afin de poursuivre sa carrière. Il a également occupé un deuxième emploi comme traducteur chez Immigration Québec, qui avait besoin de personnes capables de parler le tamoul et le français, un poste que Nantha pouvait pourvoir. Il s’est rapidement fait connaître sur la scène littéraire grâce au travail qu’il a fait pour l’hebdomadaire alternatif Hour, où il écrivait des critiques de restaurants et avait une rubrique intitulée « Réfugié de la semaine », qui racontait l’histoire de nouveaux arrivants ayant demandé l’asile au pays.

Nantha a commencé à cuisiner plus ou moins sur un coup de tête. Un beau soir, la propriétaire d’un restaurant où traînaient de nombreux journalistes lui a donné un peu d’argent, lui a dit de faire des courses, d’acheter des ingrédients, puis de prendre la cuisine en charge afin de cuisiner ce qu’il voulait.

Il n’a jamais regretté cette décision.

La nourriture nonya provient des communautés chinoises de Malaisie. Nantha y a goûté pour la première fois à l’âge de 15 ans, a tout de suite été séduit et est devenu le premier chef montréalais à faire connaître cette cuisine au grand public de la ville. Innovateur de longue date, Nantha a décidé, après avoir possédé un restaurant pendant quelques années, que l’avenir se trouvait dans les plats à emporter, les restos à l’improviste, les espaces collaboratifs et les cours de cuisine. Il appelle les chefs les nouveaux DJ. Nantha : "You can go anywhere... Instead of having a restaurant, a bar, an entertainment venue. That way, you can travel anywhere. And for cooking, what do you need? Ingredients and people eating the food."

Dans la deuxième partie de l’épisode, nous rencontrerons Marc St-Pierre, conservateur de collection à l’Office national du film du Canada, ainsi que la critique de cinéma Justine Smith. Ils partagent tous deux leur vision du patrimoine laissé par Jacques Bobet.

Jacques Bobet, un homme érudit et un musicien aux multiples talents, est arrivé au Canada en 1947, peu après la fondation de l’ONF. Il est passé du statut de scénariste à celui de producteur exécutif responsable d’une grande partie de la production francophone de l’ONF. L’Office national du film a été fondé par John Grierson, un Écossais, et n’a pas toujours été favorable aux francophones. Jacques Bobet a non seulement supervisé 500 versions françaises de films tournés en anglais à l’origine, un nombre impressionnant, mais il s’est également fait champion des productions originales et a servi de mentor aux cinéastes de la relève de l’ONF, c’est-à-dire aux réalisateurs qui ont mené la révolution du cinéma québécois des années 1970. Des réalisateurs comme Gilles Carle, Gilles Groulx, Pierre Perrault, Jacques Godbout et Denys Arcand. Au cours de sa carrière, il a réalisé 12 films et en a produit des centaines, dont les classiques bien-aimés Le chat dans le sac et La vie heureuse de Léopold Z.

Jacques Bobet a toujours été un passionné de sport et a produit le film officiel des Jeux olympiques de 1976 en passant en revue des centaines d’heures d’images tournées par 32 équipes de tournage remarquables qui ont su saisi l’excitation des je…

Rencontrez deux immigrants qui ont changé la donne dans le monde de la cuisine et du cinéma : le très populaire chef Nantha Kumar, qui est né en Malaisie et a introduit les saveurs de la cuisine de rue Nonya à Montréal, et le regretté Jacques Bobet, producteur de films et pionnier de l’Office national du film du Canada.

Dans cet épisode, l’animatrice Kim Thuy, autrice de livres de cuisine et ancienne restauratrice, s’entretient avec Nantha Kumar de la Centrale Culinaire de Montréal. Nantha a commencé sa carrière en tant que journaliste. Il est arrivé au Canada au début de la vingtaine et s’est inscrit à l’école de journalisme de l’Université Concordia afin de poursuivre sa carrière. Il a également occupé un deuxième emploi comme traducteur chez Immigration Québec, qui avait besoin de personnes capables de parler le tamoul et le français, un poste que Nantha pouvait pourvoir. Il s’est rapidement fait connaître sur la scène littéraire grâce au travail qu’il a fait pour l’hebdomadaire alternatif Hour, où il écrivait des critiques de restaurants et avait une rubrique intitulée « Réfugié de la semaine », qui racontait l’histoire de nouveaux arrivants ayant demandé l’asile au pays.

Nantha a commencé à cuisiner plus ou moins sur un coup de tête. Un beau soir, la propriétaire d’un restaurant où traînaient de nombreux journalistes lui a donné un peu d’argent, lui a dit de faire des courses, d’acheter des ingrédients, puis de prendre la cuisine en charge afin de cuisiner ce qu’il voulait.

Il n’a jamais regretté cette décision.

La nourriture nonya provient des communautés chinoises de Malaisie. Nantha y a goûté pour la première fois à l’âge de 15 ans, a tout de suite été séduit et est devenu le premier chef montréalais à faire connaître cette cuisine au grand public de la ville. Innovateur de longue date, Nantha a décidé, après avoir possédé un restaurant pendant quelques années, que l’avenir se trouvait dans les plats à emporter, les restos à l’improviste, les espaces collaboratifs et les cours de cuisine. Il appelle les chefs les nouveaux DJ. Nantha : "You can go anywhere... Instead of having a restaurant, a bar, an entertainment venue. That way, you can travel anywhere. And for cooking, what do you need? Ingredients and people eating the food."

Dans la deuxième partie de l’épisode, nous rencontrerons Marc St-Pierre, conservateur de collection à l’Office national du film du Canada, ainsi que la critique de cinéma Justine Smith. Ils partagent tous deux leur vision du patrimoine laissé par Jacques Bobet.

Jacques Bobet, un homme érudit et un musicien aux multiples talents, est arrivé au Canada en 1947, peu après la fondation de l’ONF. Il est passé du statut de scénariste à celui de producteur exécutif responsable d’une grande partie de la production francophone de l’ONF. L’Office national du film a été fondé par John Grierson, un Écossais, et n’a pas toujours été favorable aux francophones. Jacques Bobet a non seulement supervisé 500 versions françaises de films tournés en anglais à l’origine, un nombre impressionnant, mais il s’est également fait champion des productions originales et a servi de mentor aux cinéastes de la relève de l’ONF, c’est-à-dire aux réalisateurs qui ont mené la révolution du cinéma québécois des années 1970. Des réalisateurs comme Gilles Carle, Gilles Groulx, Pierre Perrault, Jacques Godbout et Denys Arcand. Au cours de sa carrière, il a réalisé 12 films et en a produit des centaines, dont les classiques bien-aimés Le chat dans le sac et La vie heureuse de Léopold Z.

Jacques Bobet a toujours été un passionné de sport et a produit le film officiel des Jeux olympiques de 1976 en passant en revue des centaines d’heures d’images tournées par 32 équipes de tournage remarquables qui ont su saisi l’excitation des je…

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